Cela pourra en surprendre plus d’un de voir un article sur le yi-tsing dans ce blog…
Pourtant ce livre, car c’en est un, est un des cinq classiques chinois, autrefois inscrit aux examens impériaux pour devenir fonctionnaire (mandarin).
Les bons dictionnaires chinois, comme le Ricci, comptent ainsi en leur page une annexe où l’on présente le Yi-tsing.
Confucius en son temps trouva l’ouvrage tant admirable qu’il l’étudia pendant des années, jusqu’à en user trois exemplaire tellement il travaillait dessus…
Alors allons-nous laisser aux cartomanciens ou autre tenant du « new age » la lecture du yi-tsing ?…
Comme la médecine « traditionnelle » « chinoise », dont l’acupuncture est une branche, les arts « martiaux », la cuisine « chinoise », le Yi-tsing fait partie d’un ensemble cohérent, parfois justement nommés « arts classiques du Tao ».
Pour moi, la démarche commune est de nature phénoménologique : primauté est donnée aux états de conscience.
Comment le Yi-tsing classe-t-il les éléments ?
Voici le texte d’une BD non-encore publiée.
1. Fou-si (伏羲) observe le monde et cherche à situer chacun des huit phénomènes importants (l’image montre le ciel, la terre, la montagne, le feu, l’eau, le nuage, le tonnerre, le vent).
2. La verticale est facile à trouver. Un fil à plomb indique sa direction.
3. Le ciel ||| est en haut, la terre ¦¦¦ est en bas.
4. Le Ciel n’a pas de forme.
5. La Terre a une forme.
6. L’Homme a les pieds sur terre et la tête dans le ciel.
(nous avons situé le ciel et la terre avec la verticale, maintenant, comment les symboliser ?)
7. Un trait plein pour la face éclairée, un brisé pour la face ombragée.
(pour symboliser chaque phénomène, on fera donc trois traits qui donne huit combinaisons possibles)
8. Le Ciel est ce qui est le plus éclairé : ||| .
9. La Terre est ce qui peut être le plus à l’ombre ¦¦¦ (la nuit, voit-on loin ?…)
10. Le feu donner de la lumière et de la chaleur, comme le Soleil. Il monte toujours.
11. L’eau rafraichit et est sombre : elle voyage souvent sous terre.
12. On la puise : elle est dans l’obscurité et froide.
13. L’eau va toujours vers le bas et recherche le point le plus bas.
14. Le feu a plus de | , l’eau plus de ¦
Le symbole du feu aura donc plus de | que de ¦ : donc deux lignes entières et une brisée.
Le symbole de l’eau aura donc plus de ¦ que de | : donc deux lignes brisées et une entière.
La question est de savoir maintenant comment disposer ces lignes.
15. Le cœur de la flamme est plus sombre que le tour.
16. Le symbole du feu sera deux clairs, un sombre au milieu.
17. L’eau peut absorber de la chaleur en son sein.
18. Le symbole de l’eau sera deux sombres et un clair au milieu.
La suite au prochain épisode 😉