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Art et formation humaine

II. Avec une structure 4 : les quatre points de vue irréductibles de la pensée

Une structure 4 traverse l’espace et le temps de toutes les cultures humaines comme le montre Charles MORAZÉ dans son pavé Les origines sacrées des sciences modernes.

C’est assez naturel. Pourquoi ? Feu mon professeur et ami, le philosophe Antoine de La Garanderie, montra, dans Les profils pédagogiques, qu’il existe quatre points de vue irréductibles de la pensée.
Dit autrement, nous pouvons voir toute chose selon quatre points de vue (et ensuite toutes les combinaisons possibles entre ces points de vue), qui sont les suivant.

  • P1 : point de vue concret
  • P2 : point de vue conventionnel
  • P3 : point de vue logique
  • P4 : point de vue métaphorique

Pour notre sujet, l’art, voici des exemples.

II.1. L’art comme quelque chose de concret

L’art est ici au service du concret ou une part du concret.
Par exemple : art figuratif, les trompe-l’œil, les « arts décoratifs ».

En résumé : une personne peut aimer (ou détester) une forme d’art ou une œuvre d’art parce que cela nourrit son besoin de concret.

II.2. L’art comme quelque chose de conventionnel

L’art est ici au service de la convention ou une part de la convention.
Par exemple : art non-figuratif (appelé à tort selon moi abstrait).

En résumé : une personne peut aimer (ou détester) une forme d’art ou une œuvre d’art parce que cela nourrit son besoin de convention.

II.3. L’art comme quelque chose de logique

L’art est ici au service de la logique ou une part de la logique.

Par exemple : René Magritte avec son tableau La trahison des images enrichit la pensée occidentale en illustrant la différence entre une chose et le dessin d’une chose. Il nourrit la réflexion sur ce qu’est une vraie pipe (objet concret P1) et ce qu’est le dessin d’une pipe (abstraction conventionnelle P2 de l’objet).

En résumé : une personne peut aimer (ou détester) une forme d’art ou une œuvre d’art parce que cela nourrit (ou affame) son besoin de convention.

Exemple scolaire : Magritte montre en art la différence entre une formule (P2) et l’expérience réelle (P1).
Exemple pédagogique : toujours montrer en vrai (P1) ce que désigne le nom (P2) d’un concept (P3).

II.4. L’art comme quelque chose de logique

L’art est ici au service de l’imaginal ou une part de l’imaginal.
Imaginal est un terme créé ou utilisé par Henri Corbin pour décrire cet aspect du réel : il est plus correct que imaginaire. Les scientifiques peuvent comprendre en songeant que les nombres dit imaginaires ne le sont pas car ils existent bel et bien dans le concret, comme en électricité ou en résistance des matériaux.
Cependant, comme le terme imaginal, ou même imaginaire, est difficile à comprendre, j’utilise celui de métaphore : telle légende sera ainsi la métaphore de tel événement concret. Par exemple Arès engendre Phobos, comme la guerre, dont il est le dieux chez les Grecs, engendre la peur (phobie).

Par exemple : toutes les œuvres d’art reliées aux mythes, aux contes, aux légendes, voire aux fables.

En résumé
Aimer (ou détester) une forme d’art ou une œuvre d’art parce que cela nourrit (ou affame) son besoin de métaphores.

Exemple scolaire
Le jeu SimTower permet d’illustrer l’équilibre d’un système thermodynamique. D’autres jeux illustrent certainement d’autres notions !
Exemple pédagogique
Utiliser la bande dessinée pour illustrer un cours.

Nous venons de voir une structure 4. Passons à une structure 5.

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